mardi 19 octobre 2010

Un peu de folklore local.

" Il y a plus de faits et de détails historiques valables dans les oeuvres d'art qu'il n'y en a dans les livres d'histoire."
[ Charlie Chaplin ]

Je ne sais pas si on peu proprement parler d'oeuvres d'art, étant donné qu'aujourd'hui, les Shiisa sont probablement produits à la chaine dans des moules. tout perd de son charme... 
C'est donc d'un ' détail ' dont je vais vous parler aujourd'hui : Le shiisa. 


Le Shiisa est considéré comme ' le protecteur ' des maisons d'Okinawa. Cet étrange animal à mi chemin entre le chien et le lion se retrouve sur le toit ou bien le portail de chaque maison ici. 
De ce que j'ai pu observer, il y en a en plâtre, terre cuite ou céramique. Esthétiquement, certains sont très jolis et d'autres manquent sérieusement de sens esthétique. C'est certain. Mais là n'est pas la question. 
Comme je le disais plus haut, le Shiisa est l'animal protecteur d'Okinawa, mais il faut savoir qu'on le retrouve aussi en Chine. En tout cas c'est en Chine que se trouve son congénère le plus semblable ( on ne peut cependant pas nier que l'animal s'inspire grandement du sphynx égyptien ). Bref, qui dit " production de biens semblables dans deux pays frontaliers - oui bon d'accord il y a la mer entre deux, mais chut ! - " dit forcément " concurrence économique. " Cependant, il semblerait que les deux pays aient trouvé un accord il y a pas mal de temps déjà. Je ne saurais pas vous renseigner.. moi et l'histoire ça a toujours fait deux. Sachez juste que le meilleur moyen de différencier les shiisa okinawaien des shiisa chinois est tout simplement de compter le nombre de griffes de la bête. Ainsi les shiisa chinois possèdent 5 griffes, tandis que ceux d'okinawa n'en comptent que 4. Différence moindre, nous sommes bien d'accord, mais si ça peut éviter les conflits, je vote pour. 


Le fait de poser des couples de Shiisa sur le toit des maisons à Okinawa est en réalité assez récent, fin du 19ème siècle il me semble. Avant, ils ne protégeaient que les temples et les palais ( ce qui me fait dire qu'à l'époque, ce n'était certainement pas produit à la chaîne ! ). Oui, effectivement les petites bêtes vont par deux. C'est une amie japonaise qui a eu la gentillesse de m'expliquer le pourquoi du comment. 
Lorsque vous rencontré un couple de Shiisa, vous ne faites pas forcément attention la première fois mais vous remarquez tout de même assez rapidement cette petite différence : l'un à la gueule ouverte et l'autre fermement close. Curieuse que je suis, il me fallait donc une explication. 
En réalité, plus que de repousser les forces maléfiques, le Shiisa est aussi censé absorber le bonheur. L'éternelle lutte du bien contre le mal en somme : une force positive pour repousser une force négative. Le mâle a donc la gueule ouverte pour aspirer le bonheur, et la femelle, postée de l'autre côté de l'entrée de l'habitaion, a la gueule solidement close pour que le bonheur ne puisse pas repartir. 
Voilà pour la petite anecdote du jour.


Pas grand chose avec les articles précédents... ni avec les suivants d'ailleurs.

Il faut que j'en trouve un couple de miniatures ~ !

GDS

1 commentaire:

  1. Je vois que la découverte de la région se poursuit. Lors des périgrinations de la petite immigrée fraçaise, elle nous raconte l'histoire de cette région. Merci de nous faire partager.
    En attendant de lire la suite je te souhaite un bon week-end.

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